paroles du bout du monde

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mercredi 25 juin 2008

Des otaries par milliers


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Nous roulons vers le nord pour rejoindre Cape Cross. Sur cette courte avancée rocheuse, à quelques 130 kilomètres au nord de Swakopmund, s'attroupent des dizaines de milliers d'otaries. Nous passons le portail d'entrée de la réserve et une odeur pestilentielle nous prend au nez. Nous stoppons notre voiture au bout du chemin de terre où un parking improvisé donne accès à une passerelle en bois. Un concert de bêlements nous accueille. On pourrait se méprendre sur le cri de ces animaux et le comparer à celui d'un troupeau de chèvres. La comparaison s'arrête là. Des milliers de masses sombres se contorsionnent devant nous. D'un pas malhabile, les otaries se tortillent sur le sable, tentent d'escalader les rochers lisses et ce n'est qu'en rejoignant l'eau qu'elles retrouve leur agilité et une certaine grâce. Malgré l'aspect pataud, cet animal est un redoutable prédateur puisque l'ensemble des otaries à fourrure du cap qui vivent sur les côtes sud-africaines et namibiennes ingurgitent chaque année plus de poissons que l'activité de pêche des 2 pays réunis. Loin de ces considérations, nous nous régalons à observer ces mammifères, un tableau en perpétuel mouvement. Non loin de là, rôdent deux chacals, en repérage de quelques nouveaux-nés pour un prochain festin.
la colonies de Cape Cross est exclusivement composée de femelles et il nous faudra revenir pendant la période de reproduction (fin novembre – début décembre) pour voir les mâles jusqu'à cinq fois plus gros sortir de l'eau. Pendant cette courte saison, la communauté dépasse la centaine de milliers d'individus. Toute une ville sur quelques hectares...

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dimanche 22 juin 2008

Le tableau surréaliste des dunes de Sossusvlei

Cliquez sur les images (y compris les panoramiques) pour les agrandir.

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Les chemins namibiens et les curiosités naturelles se croisent. La route défile et le gravier incertain gicle sous le poids du véhicule. Un panneau de danger indique les risques de dérapage et pour cause... Première frayeur du voyage avec une sortie de route. Les herbes hautes roussies par le soleil plient pour nous accueillir. Tout le monde est indemne, la voiture aussi. Nous arrivons entier à Sesriem, point d'entrée des dunes de Sossusvlei.

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Le soleil se couche et nous parcourons les 4,5km qui nous séparent du canyon de Sesriem, une petite saignée dans la pierre posée sur un lit sablonneux. Bientôt les contours de la roche s'estompent et le crépuscule noie d'obscurité le petit canyon. Nous repartons monter la tente au camping du parc tenu par la NWR – compagnie nationale qui gère la plupart des parcs nationaux. Et on constate que le gouvernement namibien a opté pour un tourisme de luxe puisque le moindre lodge se négocie à 100-150 euros la nuit par personne et que le camping s'élève tout de même à 25 euros par personne mais c'est l'unique solution si on souhaite apprécier un lever de soleil sur les dunes rouges de cette partie du désert de Namib. Les portes du parc restent fermées aux « non-résidents » jusqu'à 6h45, heure trop tardive pour parcourir les 60 kilomètres qui séparent des dunes avant le lever du soleil.

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Lever 5h du matin, petit-déjeuner rapide, on enfile un short, un tee-shirt, la laine polaire et en route pour un des lieux les plus pittoresques de la Namibie, les dunes géantes de Sossuvlei. Le voile cendré de la nuit se dissipe à peine que nous commençons l'ascension de la dune 45. Un amoncellement de sable que nous peinons à gravir tant nos pieds s'enfoncent. Mais quelle récompense au sommet ! Jour après jour, le soleil se lève et se couche dans la plus grande indifférence. Il y a pourtant des lever qui se gravent pour toute une vie. En voici un. Les premiers rayons jaillisent derrière la roche qui barre l'horizon. Du haut de notre dune nous contemplons les autres mastodontes de sable qui flamboient. Le vent matinal balaye les atomes de silice qui bâtissent ces immenses murailles naturelles. Derrière le nom difficile à prononcer qu'est Sossusvlei se cache les plus hautes dunes du monde, la notre avoisine les 200 mètres tandis que d'autres peuvent dépasser les 300.
On quitte nos chaussures pour sentir le sable tiède se dérobait sous nos pieds. Nos orteils fragmentent l'arrête sommitale de la montagne de sable et nos yeux bondissent d'une dune à l'autre sans lassitude, les appareils photos crépitent et l'émotion nous submerge. Rencontre entre la nature africaine et la lumière astrale pour un patchwork chromatique époustouflant.

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Nous continuons notre visite du site et garons le véhicule au bout de la route. Nous crapahutons à travers quelques dunes pour aboutir à Deadvlei. Jadis des arbres vivaient là, mais l'aridité du désert en a décidé autrement. La scène immortalisée semble irréelle. Des troncs plantés dans l'argile blanche d'un lac asséché. C'est sans doute sur ces lieux étranges que Salvador Dali a puisé son inspiration surréaliste. Nous foulons la terre sèche tandis que les branches semblent se tordre de douleur sous la chaleur assommante. 900 ans que le temps a figé la destinée de ces arbres. Et quelques siècles que les gens s'émerveillent. Le sable rouge environnant semble respecter ce sanctuaire. Et les millions de particules s'agglomèrent sur les rivages de l'étendue blanche. L'émotion continue à nous ronger.

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Ainsi s'achève une journée ordinaire en Namibie mais extraordinaire pour nous autres voyageurs.

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mercredi 19 décembre 2007

Vélo et soleil dans la quebrada de Cafayate

Je m'arrête dans le village paisible de Cafayate, à l'ouest de la diagonale Salta-Tucuman. Une pause que je vis comme le dernier recoin de tranquillité avant de rentrer vers Buenos Aires. Une saveur particulière pour ma dernière étape de mon tour du monde. J'ai rendez-vous à la guesthouse Ruta 40 pour retrouver Daniel que j'avais rencontré un peu plus au nord dans le village de Humahuaca. Un grand sourire éclaire chacun de nos visages quand on s'aperçoit puis j'installe mes affaires dans le dortoir. Je fais équipe avec un canadien avec qui le lendemain décidons de rouler dans la quebrada de Cafayate.
Nous louons un vélo chacun, dans l'agence de voyage de l'hôtel et on négocie avec l'entreprise de transport "El Indio" de nous déposer au km 47 devant l'entrée de la garganta del diablo. 1 heure de route en bus, on sort les vélos du coffre, on remonte les roues et on se dirige vers la gorge du diable. un canyon de roche en strate rouge ; le chemin grimpe et se termine dans un cylindre de briques fondues. Nous apprécions la fraicheur que renvoie la roche. Une immersion dans l'ombre du canyon avant de plonger dans la chaleur torride qui nous attend à l'entrée du corridor de pierre.

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Nous reprenons les vélos et entamons le chemin inverse du bus. L'étape suivante se nomme l'amphithéatre. Un tourbillon d'air a creusé la pierre et abrite désormais un groupe de musique local qui vient faire résonner ses mélodies entrainantes dans la cavité. Les voix montent en écho dans la cheminée. Nous renfourchons nos instruments métalliques et roulons la bande d'asphalte qui se déplie dans la quebrada. Le soleil de plomb rebondit sur le rouge des monticules excentriques qui pointent du sol. Nous avalons les kilomètres et le bandeau de nature continue son défilé latéral. Les champs de vignes remplacent bientôt les formes inertes de la quebrada. La région attire un grand nombre de touristes et possède un cépage particulier, le torrontés.

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Le soir nous faisons la fête dans la guesthouse avec les différents locataires du soir. Une bouffée d'énergie. Et toujours cette même saveur singulière pour moi. Celle des derniers instants d'une belle aventure autour du monde.

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